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Une voiture miniature tire son énergie de l'évaporation de l'eau

Et si l'évaporation était la clé d'une toute nouvelle forme d'énergie ? Voici la trouvaille particulièrement surprenante d'une équipe de chercheurs de l'Université de Columbia qui est parvenue à faire rouler une voiture de 100 g grâce à des bactéries mises au contact avec de l'eau.

Le projet HYDRAs (acronyme de « hygroscopy driven artificial muscles »), mené par l'équipe d'Ozgur Sahin, repose sur une spécificité propre à la spore bactérienne Bacillus Subtilis. Cette dernière gagne en effet 40 % de volume supplémentaire lorsqu'elle est exposée à de l'air chargé d'humidité. Mieux encore, elle perd immédiatement cet embonpoint une fois exposée à de l'air sec !

Une propriété mécanique de contraction et de dilatation que l'équipe de chercheurs a cherché à exploiter afin de la convertir en énergie. Et c'est ce qu'ils sont parvenus à faire en créant plusieurs dispositifs dont un générateur capable d'alimenter une petite LED.

Mais le plus surprenant reste sans doute la création d'une roue recouverte de fins morceaux de ruban de polymères sur lesquels sont disposés les fameux spores. Au contact de l'eau, les morceaux se redressent, pour mieux se contracter en regagnant l'air sec. Il ne restaient alors plus qu'à ajouter quatre petites roues à l'ensemble et à relier la grande roue recouverte de spores à l'une d'entre elle, via un élastique, pour donner des allures de petite voiture à l'ensemble ! Une petite voiture, d'à peine 100 g, qui avance !

Une démonstration étonnante des possibilités offertes par ce muscle artificiel alimenté par la « respiration » des bactéries. On attend maintenant impatiemment de voir ce que pourrait donner une tel système à plus grande échelle. Et autant dire qu'il faut s'attendre à être surpris si l'on en croit l'ambition affichée par les chercheurs américains derrière le projet !

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