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Les escargots en avance sur les bio piles

Les escargots en avance sur les bio piles
Pour la première fois des scientifiques ont réussi à implanter une biopile dans un petit animal vivant – l’escargot – pendant une période de temps prolongée sans que bien sûr ne soit porté atteinte à sa santé. De nombreuses recherches avaient été faites par le passé sur d’autres animaux comme le cafard, le lapin ou encore le rat. Les piles s’alimentent du glucose et de l’oxygène présent dans l’organisme. Les premiers résultats publiés montrent que la pile a fonctionné durant des mois à l’intérieur de l’escargot vivant. Une douzaine d’escargot a généré jusqu'à 7,45 microwatts. Toutefois la chute après 45 mns est de 80% de la puissance délivrée. Pour obtenir une alimentation à courant continu, l'équipe de chercheurs a dû diminuer la puissance à 0,16 microwatts. Pour "transformer" un escargot vivant en "batterie", les chercheurs ont réalisé 2 petits trous dans sa coquille et lui ont inséré des électrodes miniaturisées à base de nanotubes de carbone comprimé. Ils ont ensuite enduit le matériau hautement conducteur avec des enzymes qui favorisent les réactions chimiques dans l'organisme. En utilisant une enzyme différente sur chaque électrode, - l'un attirant les électrons grâce au glucose et l'autre utilisant les électrons pour extraire les molécules d'oxygène de l'eau - , celles-ci induisent un courant électrique. Les enzymes peuvent produire de l'électricité pendant plusieurs mois, à condition toutefois d'avoir nourri et fait reposer convenablement l'animal. Ce qui est impressionnant dans cette étude, c'est que l'implant est en mesure de fournir un potentiel énergétique stable pour une période de temps aussi longue. Tous ces efforts visent à créer des insectes (ou escargots) cyborgs, qui au moyen de microcircuits, de capteurs et d’antennes renseignent en premier lieu sur leur environnement. L’université américain a la tête de cette étude, cherche désormais à utiliser des animaux plus grands pour accroître les puissances énergétiques du fait de leur plus grand métabolisme. Prochaine étape, le homard. D'autres laboratoires, notamment français (Laboratoire du professeur Philippe Cinquin, à l'université Joseph-Fourier de Grenoble) travaillent également sur ces piles à glucose. L’objectif étant de pouvoir implanter des piles bio compatibles avec le corps humain permettant d’alimenter des pacemakers ou des implants auditifs par exemple.