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Nouvelle révolution : les piles comestibles rechargeables

Nouvelle révolution : les piles comestibles rechargeables

Des chercheurs italiens ont récemment conçu une pile comestible rechargeable, ouvrant des opportunités innovantes dans les domaines médical et électronique. Utilisant des ingrédients courants, tels que la riboflavine et la quercétine, cette pile offre une alternative sûre aux piles traditionnelles. Ses applications potentielles incluent les dispositifs médicaux ingérables, la sécurité alimentaire, et la robotique molle comestible. La pile fonctionne grâce à des réactions biochimiques et présente des avantages en termes de sécurité, rechargeabilité, et durabilité. Bien que des défis subsistent, le développement continu suggère que les piles comestibles pourraient devenir courantes dans un futur proche.

La pile comestible devient une réalité

L'équipe de chercheurs de l'Institut italien de technologie a réussi à créer une pile comestible en utilisant des ingrédients courants que l'on trouve dans les épiceries. Cette innovation repose sur des composés naturels, tels que la riboflavine (vitamine B2) des amandes et la quercétine (un complément alimentaire) présente dans les câpres. En combinant ces éléments, les chercheurs ont développé une pile rechargeable et non toxique, offrant une alternative sûre et durable aux piles conventionnelles. Cette pile comestible ouvre des perspectives prometteuses dans le domaine médical, notamment pour les dispositifs médicaux ingérables. Contrairement aux appareils actuels qui nécessitent une intervention chirurgicale en cas de problème, la pile comestible offre une solution intégrée. En raison de sa composition assimilable par l'organisme, elle pourrait être utilisée dans des dispositifs médicaux tels que des caméras et des bio capteurs, facilitant ainsi le diagnostic et le traitement des maladies gastro-intestinales de manière non invasive et sûre.

Des avantages significatifs dans divers domaines

Outre son application médicale, la pile comestible présente des avantages notables dans le domaine de la sécurité alimentaire. En utilisant cette technologie, il devient possible de développer des dispositifs d'analyse de la qualité des aliments, permettant la détection rapide de contaminants et d'agents pathogènes. Cela contribuerait à renforcer la sécurité alimentaire et à prévenir les épidémies de maladies d'origine alimentaire. De plus, son utilisation dans les jouets pour enfants éliminerait le risque de toxicité en cas d'ingestion accidentelle, remplaçant ainsi les piles traditionnelles. La pile comestible peut également être utilisée dans le domaine de la robotique molle. La robotique molle s'inspire des organismes vivants pour créer des robots souples et flexibles. En utilisant des piles comestibles, il serait possible de développer des robots pouvant être ingérés en toute sécurité, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour l'exploration du système digestif ou la délivrance ciblée de médicaments.

La pile comestible possède un fonctionnement simple

Le principe de fonctionnement de la pile comestible repose sur les réactions biochimiques d'oxydoréduction présentes dans tous les êtres vivants. Les chercheurs ont utilisé des ingrédients alimentaires courants, avec la riboflavine comme anode et la quercétine comme cathode. Pour éviter les courts-circuits, une algue appelée nori a été utilisée comme séparateur. Recouverte de cire d'abeille et reliée à une feuille d'or en éthylcellulose, la pile fonctionne à une tension de 0,65 V, garantissant sa sécurité dans le corps humain. Bien que la pile comestible constitue une avancée majeure, des défis subsistent. Actuellement, la recharge doit se faire à l'extérieur du corps humain, mais les chercheurs travaillent sur des méthodes pour permettre la recharge interne, ouvrant ainsi de nouvelles applications médicales. Le développement continu de piles comestibles à partir d'autres composés alimentaires offre un potentiel d'innovation, suggérant que les piles comestibles pourraient devenir courantes dans notre vie quotidienne d’ici à quelques années.

 

Source : BFM RMC