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Un pacemaker qui se recharge avec les battements du coeur

Un pacemaker qui se recharge avec les battements du coeur

L'une des principales problématiques liées aux pacemakers est qu'il est nécessaire de les recharger tous les 2 à 3 ans, ce qui implique une opération assez lourde. Un appareil testé sur le porc par une équipe de chercheurs chinois pourrait permettre à une prochaine génération de stimulateurs cardiaques de faire son apparition. Sa particularité : être capable de se recharger de manière automatique grâce à l'énergie générée par les battements du coeur.

Les pacemakers permettent à des millions de personnes dans le monde de vivre une vie relativement normale. Malgré les évolutions technologiques, ces appareils restent malgré tout "volumineux, rigides et ont une durée de vie courte", comme le précise Tim Chico, professeur en médecine cardiovasculaire exerçant au Royaume-Uni.

Les choses pourraient toutefois changer à l'avenir. L'appareil autonome conçu par les chercheurs chinois est en effet doté d'un pacemaker, d'une unité de gestion de l'alimentation et d'un dispositif destiné à récupérer l'énergie généré par les battements du coeur. Fixée à la surface du coeur, l'unité de récupération d'énergie est constituée d'une fine feuille de plusieurs couches de métaux. En battant, le coeur provoque une déformation de la feuille et le frottement des métaux, générant ainsi de l'électricité grâce à l'effet triboélectrique. L'unité de gestion de l'alimentation permet quant à elle au pacemaker de récupérer de l'énergie lorsqu'il en a besoin.

Testé sur plusieurs porcs, dont le coeur est proche de celui de l'être humain, le dispositif a démontré son efficacité. Il a notamment permis de réguler l'arythmie cardiaque des individus souffrant de cette anomalie, même s'il requiert pour le moment une heure de battements pour une seule minute d'alimentation.

Malgré les résultats positifs obtenus, il reste encore du chemin avant que l'appareil puisse être appliqué sur l'être humain. Implanter le dispositif autour du coeur des patients nécessite en effet une chirurgie à coeur ouvert, même si d'autres muscles peuvent potentiellement fournir l'énergie requise pour recharger le pacemarker, comme le souligne Tim Chico.

 

Source : Sciences & Avenir