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La pile de Bagdad : entre mythe(s) et réalité

La pile de Bagdad : entre mythe(s) et réalité

Un mystérieux objet datant de 2 000 fascine les archéologues et les scientifiques depuis presque un siècle. En forme de vase, cette relique issue du sud-est de Bagdad pourrait bien être une antique pile électrique. Une théorie qui est néanmoins loin de faire l'unanimité !

En 1936, l'archéologue autrichien Wilhelm König découvre une poterie en argile de 15 cm de hauteur et 7,5 cm de diamètre dans le Musée national de Bagdad, en Irak. En l'examinant de plus près, il émet l'hypothèse que la relique, qui contient un tube de cuivre accueillant lui-même une tige en fer, pourrait se transformer en pile électrique si l'on y versait un électrolyte (en solution saline ou acide). En réunissant ces conditions, le courant électrique produit serait toutefois très faible.

Si les scientifiques les plus sceptiques reconnaissent que la présence de deux métaux différents peut effectivement rappeller la configuration d'une batterie, rien ne semble toutefois indiquer que ce vase, dont d'autres exemplaires furent trouvés par la suite, aurait bien été créé dans ce but. D'autant que pour les détracteurs, il semble difficile à croire qu'une technologie aussi innovante pour l'époque aurait pu tomber dans l'oubli durant autant de siècles.

Autre théorie : le vase aurait pu servir à pratiquer la dorure par électrolyse à l'aide de sels d'or, technique connue sous le nom de dorure galvanique. Mais là encore, la théorie ne semble pas tenir face à la réalité historique : on attribue en effet l'invention de ce procédé, qu'il ne faut pas confondre avec la technique employée en Égypte Antique, à Galvani, physicien italien du XVIIIe siècle.

Pile électrique antique, dispositif de dorure galvanique avant l'heure ou simple curiosité, la pile de Bagdad reste un mystère !