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Une batterie en diamant inusable à base de déchets nucléaires

Une batterie en diamant inusable à base de déchets nucléaires

Des chercheurs britanniques affirment que les déchets nucléaires recyclés pourraient permettre de créer des batteries en diamant capables de générer de l'énergie quasi indéfiniment.

Créer des sources d'énergie "ultra-durables" grâce au carbone 14 extrait des déchets radioactifs, c'est la découverte surprenante partagée par des chercheurs de l'université de Bristol, au Royaume-Uni, dans une étude publiée le 20 janvier dans l'hebdomadaire Newsweek.

Débuté en 2016, le projet portait à l'origine sur la production de batteries à propulsion nucléaire. L'équipe de Tom Scott, directeur du Southwest Nuclear Hub, est finalement parvenue à encapsuler des matières radioactives dans des diamants en solidifiant du gaz obtenu en chauffant la surface du carbone 14. Il leur fut alors possible d'utiliser le diamant, sous forme de batterie, pour générer de l'électricité.

Selon les chercheurs, cette batterie en diamant serait capable de produire de l'énergie sur une très longue période sans aucune émission de pollution. Tom Scott donne des précisions à ce sujet : « Une pile de ce type contenant 1 gramme de C14 (carbone 14) peut fournir 15 joules par jour et maintenir ce niveau de production pendant 5 730 ans ».

Disponible à l’heure actuelle sous forme de prototype, cette pile aurait donc l'avantage de produire une énergie à la fois propre et durable (et sécurisée !), tout en permettant le recyclage d'une partie des déchets nucléaires. Présent en abondance et utilisé pour étanchéiser les centrales nucléaires de première génération, le graphite contient notamment du carbone 14.

Théoriquement, une batterie de ce type pourrait permettre à un appareil, qu'il s'agisse d'un smartphone, un pacemaker ou une voiture électrique, de fonctionner sans jamais avoir besoin d'être rechargé.